Formation 2023: accès au contenu
Notre journée du 28 février 2023 a rassemblé plus de 50 participants qui ont donné une appréciation (très) favorable à la journée et son contenu.
En première lecture, Alexis Zawodnik nous a familiarisés avec le dossier électronique du patient (DEP) et les projets d’amélioration. En confirmation de la tendance générale, seule une très faible fraction des participants a déclaré disposer d’un DEP. De nombreux avis indiquent que l’ouverture d’un tel dossier est rébarbative (!) et en a découragé plus d’un. Cela explique pourquoi près de la moitié des dossiers ouverts l’ont été dans le canton de Genève, canton qui jusqu’ici est celui qui a mis le plus de moyens pour encourager ses habitants et les soutenir dans l’administration de l’ouverture du DEP. Des projets comme les plans de soins partagés (PSP) et plan de médication partagés (PMP) promettent un approfondissement des services offerts par le DEP.
La lecture de conclusion a été présentée par Cédric Berger, qui nous a accompagné dans une visite des instruments de gestion de la connaissance dont l’utilisation est émergente. Partant d’exemples simples, nous avons été immergés dans des concepts nouveaux pour la plupart des participants: ontologie, « graph database » ou encore « knowledge graph ». Les participants ont ainsi entrevu les perspectives nouvelles de la gestion de masses de données considérables, de l’importance de gérer les concepts et définitions pour parvenir à l’information utile. Il est recommandé de visiter la présentation de Cédric Berger, en l’agrandissant à 1500%, puis en naviguant avec la souris.
Le premier des ateliers en allemand a été animé par Priska Vonbach, et a traité de l’aide à la décision s’agissant du calcul des doses pédiatriques. Cette aide est en fait un dispositif médical selon les récentes réglementations européennes et Suisses. L’atelier interactif a permis de visiter les écueils et défis rencontrés par cette solution qui peut être intégrée dans les systèmes d’information hospitaliers.
Le second atelier en allemand a été animé par Stefanie Stöckli et Katharina Bracher, toutes deux de l’hôpital cantonal de Lucerne (LUKS). Il s’agissait de mettre en évidence les prérequis et l’utilité du scan au lit du patient. L’atelier interactif a permis un échange dynamique entre participants, et entre participants et animateurs qui ont ainsi pu expliquer leur démarche et les choix opérés.
Le premier atelier en langue française a porté sur l’aide à la décision (comment cibler nos actions sur les situations à risque). Animé par Anne-Valérie Luyet (ICH) et Christian Skalafouris (HUG), l’atelier a permis de visiter les choix opérés par les deux hôpitaux dans ce domaine. L’interactivité a mis les participants à contribution pour la résolution de questions sélectionnées par les animateurs.
Le second atelier en langue française a porté sur la réconciliation médicamenteuse et était animé par Brigitte Waldispühl et Saida Imelli, toutes deux venant du Tessin. La réconciliation médicamenteuse a conduit les participants à des jeux de rôles pour identifier besoins et enjeux selon différents acteurs du monde clinique.
Table ronde et discussions ont été animées par Felix Schneuwly et ses commentaires pertinements. Il est remarquable de noter que les progrès du DEP étant lents, les développements de projets favorisant la sécurité des patients, sur le terrain, font des progrès -qu’il s’agisse d’aides à la décision ou de la gestion de la médication. Certainement le veux que le monde politique et la réglementation se limitent aux conditions cadre rencontre un certain écho: si le eBanking avait été régulé comme le DPI, nous ne pratiquerions pas le eBanking au quotidien. Cette faculté qu’ont les acteurs du monde clinique de développer des solutions répondant à des besoins immédiats doit être préservée; les autorités quant à elles sont invitées à indiquer des directions claires, comme par exemple les rôles respectifs de SNOMED CT et de MedDRA dans le monde clinique.